L’éducation, un bien de consommation pour riches ?

“Aux yeux de la nouvelle grande bourgeoisie asiatique, les universités de l’Ivy League sont en train de devenir un produit de luxe ultime. Harvard est comparable à un sac Vuitton ou à une montre Cartier…
…nous avons la preuve qu’une éducation organisée ne fait pas progresser collectivement la société – c’est plutôt le contraire…
… On peut estimer la c…e d’une discipline au fait que le diplôme dépend à outrance du prestige de l’école qui l’a accordé”.

Nassim Nicholas Taleb. Jouer sa Peau.
Chapitre 9. Les chirurgiens ne devraient pas avoir une gueule de chirurgien. Paragraphe L’éducation de point un produit de luxe.

Taleb dénonce une éducation devenue un bien de consommation pour riches, qui crée une caste et dévalue la compétence réelle. Il critique dans ces passages la transformation de l’éducation en symbole de statut, plutôt qu’en moyen réel de progrès ou de compétence. Les universités prestigieuses deviennent des marques de luxe, et la valeur d’un diplôme reflète surtout le prestige de l’institution, non le savoir réel. Cela révèle, selon lui, la décadence intellectuelle d’un système où l’apparence de l’excellence remplace la substance.

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